mardi 18 novembre 2014

Pas de nouvelle, bonne nouvelle!

On parle moins de ce qui va bien... C'est vrai, ça m'a toujours fasciné la priorité que l'on donne à dire ce qui va mal comme si on était un peu moins intéressant quand ça va bien. Alors oui, ça va bien. On s'adapte à notre nouvelle routine. Je me questionne encore un million de fois par jour à savoir si j'ai pris la bonne décision pour Renaud, s'il ne s'ennuie pas de ses amis, mais la vérité, c'est qu'on est pas mal bien. La vie est relaxe quand il n'y a rien qui presse et c'est un beau cadeau à offrir à des enfants. Qu'ils en profitent car ce ne sera pas toujours ainsi.

Je suis fascinée par le besoin de mon plus jeune d'être AVEC moi. Je vais à la salle de bain et il apporte ses jouets pour m'avoir bien en vue. Je me dis qu'il devait s'ennuyer en maudit quand il était à la garderie. Je me questionne à savoir si j'ai fait quelque chose de travers pour avoir des enfants aussi dépendants de leur maman ou si tous les enfants sont un peu ainsi. 

Par contre, cette nouvelle vie au quotidien avec mes enfants me fait réaliser à quel point notre société n'est pas conçue pour accueillir les familles qui font le choix de garder leurs enfants à la maison jusqu'au préscolaire. Il y a des activités avec bébé, mais je fais quoi avec mes plus vieux? Une chance qu'il y a l'Espace Famille Villeray. La Halte-garderie me permet d'avoir un petit répit et sinon, les enfants de tous âges sont toujours les bienvenus aux déjeuners-causeries. Parce que pour le reste, j'ai souvent l'impression de déranger. Bon, je dois admettre que je n'ai pas ce que l'on pourrait appler des enfants sages comme des images. Ce sont des garçons, ils ont 22 mois et 3 ans et demi et ils déplacent de l'air. C'est peut-être moi aussi qui a l'impression de déranger et qu'au fond, les autres s'en fouttent un peu!

Pour celles qui se demandent si ma vie est plate, la réponse est non, mais faut aimer jouer et s'organiser. Le matin, on a des réveils alpin (6h30, c'est quand on est chanceux!). Une chance, ils sont capables de jouer ensemble jusqu'à ce que maman soit assez réveillée pour avoir envie de sortir (9h). Alors, on sort jouer dehors (au parc, marcher, faire des commissions, peu importe, on prend l'air). Des fois on voit des amis, il y a aussi l'heure du conte tous les mercredis matin à la bibliothèque Marc Favreau. On va à la pataugeoire aux deux semaines et le vendredi matin, c'est comptines et frimousses. En pm, une chance qu'ils font dodo! J'en profite souvent pour dormir aussi. Cette grossesse-ci m'épuise et je n'y arriverais pas sans la sieste de l'après-midi. Après le dodo, des fois on sort, mais souvent on reste à la maison et on fait du bricolage, on joue aux autos, on fait des casse-tête!

Bref, les journées passent vites! Quand mon chum est là, j'apprécie le répit que ça me donne. Ça me permet de continuer ma pratique de yoga et d'avoir des conversations et des activités d'adultes, ce que j'apprécie énormément! Je ne sais toujours pas si j'y arriverai avec un petit bébé... à suivre!

jeudi 6 novembre 2014

Adaptation

Adaptation... C'est pas mal le mot qui décrit le mieux comment je me sens en ce moment. J'ai de grands moments de doute à savoir si j'ai pris la bonne décision de garder mes cocos avec moi, à temps plein à la maison et des journées comme aujourd'hui arrivent et donnent tout leur sens à ma décision.

Les deux journées précédentes avaient été exigeantes pour la patience de la maman que je suis. Il faut dire que j'avais dû faire garder les cocos pour quelques heures lors de ces deux journées, alors peut-être y était-ce pour quelque chose dans l'énergie extrême qu'ils dégageaient et l'intensité du besoin de maman de mon plus jeune. Qui sait?

Aujourd'hui, malgré un réveil alpin de mon plus jeune (4h52), on a passé une très belle journée. Ce matin, les cocos ont joué sans chicane jusqu'à 9h30 (ça n'arrive pas souvent). Après, on est allé au parc et à la pataugeoire intérieure (Père Marquette). Ça, c'est vraiment géniale!!! Les gars adorent ça et ils dorment comme des bébés après (maman aussi, réveil alpin oblige). Et cet après-midi, je n'avais vraiment pas envie de sortir. Le temps gris me donnait juste envie de rester en pyjama! Alors, on est resté à la maison, on a joué à la cachette, à des jeux de société et on s'est fait livré. Quand est venu l'heure du dodo, maman a lu l'histoire, chanter les berceuses, donner les bizoux et a réussi à sortir de la chambre sans cri!!! Ça, ici, c'est une victoire! La veille, ça m'avait pris une heure avant de pouvoir enfin sortir de leur chambre. C'est long en titi!!!

Lors de mes journées de doute, je fouine sur le web à la recherche d'inspiration. Voici un blogue pas mal inspirant sur lequel je suis tombée hier et qui me parle beaucoup: projet famille en harmonie. Pour celles et ceux qui se questionnent sur la parentalité positive et l'éducation bienveillante, c'est une belle source d'information.

Bref, il faut se laisser le temps de trouver notre rythme j'imagine et accepter que chaque journée est différente. Demain est un autre jour...

samedi 1 novembre 2014

De tout en vrac!

Il s'en est passé des choses depuis la dernière fois que j'ai écrit. Commençons en ordre chronologique. J'ai retiré mes enfants de la garderie. Ça y est, j'ai pris ma décision et Renaud m'a aidé. Jeudi soir, en me couchant, je ne réussissais pas à m'endormir tellement je tergiversais avec l'idée dans ma tête. Allait-il manquer de stimulation? d'interraction sociale? Moi qui envisage même d'un oeil positif l'école à la maison, j'avais peur de nuire à mon fils de 3 ans en lui permettant de rester à la maison... C'est lui qui m'a permis de trancher. Cette même nuit, à 4h30 du matin, il est venu se coucher sur son petit matelas à côté de notre lit. Renaud parle dans son sommeil. Quelques minutes plus tard, il dormait et rêvait:" Nooooon! Je ne veux pas aller à la garderie... Ça ne m'amuse pas... J'aime pas ça.... Noooooon". Moi qui se demandait si il aimait ou non, j'ai eu ma réponse. Quand je discute avec lui, il me répond toujours qu'il aime la garderie et son éducatrice, mais ne veut jamais y aller. C'est la même chose avec la nourriture. Il va dire qu'il aime, mais ne touche pas à son assiette... Alors, je ne savais plus quoi penser. 

Je nous ai donc préparer un calendrier pour le mois de novembre avec plusieurs activités: heure du conte, piscine, yoga et comptines et frimousses. Le yoga c'est avec Renaud et l'activité comptines et frimousses avec Léo. Comme ça, chacun passe un temps privilégié seul avec papa et seul avec maman. Profitons-en avant que bébé Henri soit là et que maman soit un plus en demande! Sans surprise, Léo adore l'activité de comptines et frimousses. Il est beau à voir aller. C'est rare qu'on a l'occasion de voir comment notre enfant se comporte dans une activité organisée. Ça m'a permis de voir une autre facette de mon petit Léo. 

La surprise est venue de Renaud. Il a adoré le cours de yoga parent-enfant et a participé!!! J'en revenais pas. Malgré la présence de plusieurs enfants, le fait qu'il s'agissait d'un nouvel endroit, ça n'a pas pris 5 minutes qu'il tentait de faire les postures proposées par la prof. C'est certain qu'on y retourne dans deux semaines! Pour les curieux, c'est au studio kin-osthéo sur la rue St-Hubert. C'est un très beau studio et la prof pour les enfants est juste géniale! 

J'ai oublié de parler de l'Halloween. Première année que Renaud se déguise et nous avons cogné à quelques maisons pour collecter des bonbons. Nous avons eu beaucoup de plaisir à nous maquiller et à nous déguiser. Renaud a eu très peur d'une grosse araignée décorative alors il a eu envie de rentrer et sur le chemin du retour, il vérifiait pour être certain qu'elle ne le suivait pas (!). J'étais certaine qu'il ferait des cauchemards toute la nuit, mais non! Nous avons lu un livre de monstres avant le dodo et ça a terminé notre belle journée d'Halloween!

Je lis actuellement un livre sur les enfants hypersensibles. Si vous avez l'impression que votre enfant est différent, qu'il réagit très fortement et qu'il vit ses émotions très intensément, c'est une lecture intéressante pour dédramatiser la situation et donner des pistes d'intervention aux parents. Vous pouvez aussi m'écrire pour en discuter. En lisant ce livre, je me sens moins coupable et j'accepte mieux les réactions extrêmes de Renaud parce que je les comprend davantage et surtout, j'ai moins peur à l'idée de peut-être avoir un autre bébé hypersensible car c'est surtout une grande richesse lorsque bien exploitée!