mardi 14 mai 2013

Quand on se compare...

Je lis actuellement Le journal irrévérencieux d'une mère (presque) normale et j'adore. Mes enfants sont plus jeunes que les siens, mais je me reconnais tout de même dans ses frustrations, ses exaspérations de mère à la maison et je l'envie aussi d'avoir pu rester à la maison aussi longtemps avec celles qu'elle appelle affectueusement: ses terroristes. Pour ma part, je devrai retourner travailler à temps partiel (ouf!) en octobre... Le simple fait d'y penser me rend triste, mais c'est une nécessité.

En lisant ce genre de livre, ce qui nous fait du bien au fond, c'est de se sentir moins seule. On se sent du coup moins mal de vivre tout ce cocktail d'émotions contradictoires à l'égard de notre progéniture et ça fait du bien parce qu'être maman en 2013, ce  n'est pas facile. Les occasions de se comparer aux autres mères et de se trouver poche sont encore plus nombreuses grâce aux médias sociaux. Quand on aurait envie de les enfermer dans le sous-sol et de les oublier juste une heure, le temps de respirer, on pense à notre voisine qui elle garde ses petits à temps plein... Quand on voit notre terreur de 2 ans griffer, mordre ou pincer les petits amis et qu'on redoute chaque sortie avec des couples qui ont d'autres enfants de peur qu'ils se fassent maganer par notre rejeton, on pense à notre cousine qui elle en a trois sages comme des images qui restent assis bien droit quand ils vont au restaurant...

Moi je pense (ou j'espère) que l'herbe a toujours l'air plus verte chez le voisin. On ne le sait pas comment ça se passe une fois la porte fermée. Il n'y a pas d'enfant parfait tout comme il n'y a pas de parent parfait. C'est un mantra que je tente de me répéter quand j'essaie de comprendre pourquoi mon p'tit coco est aussi anxieux et vit difficilement chaque changement (pauvre lui, dans les derniers mois: arrivée d'un petit frère, début de la garderie, abandon de la suce...). Je ne peux m'empêcher de me sentir coupable ayant été très anxieuse pendant ma première grossesse.

Je ne le saurai jamais avec certitude s'il y a un lien ou pas... Je peux simplement tenter du mieux possible d'accepter ce trait de personnalité de mon garçon et tenter de lui donner tous les outils nécessaires pour devenir peu à peu autonome. Il faut comme lâcher prise en moment donné et arrêter de chercher des réponses et de se demander tout le temps pourquoi... C'est pas facile parce que de l'information sur tous les aspects de nos p'tits cocos, il y en a partout. Il faut peut-être arrêter de lire et suivre son instinct... Mais juste pour me contredire, je vous invite à lire ce billet d'une de mes collègues au sujet du sommeil des nourrisons.